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Bien prendre en charge l'endométriose : un challenge relevé par l'Hôpital privé Clairval

le 22/12/2020

L’endométriose est une maladie gynécologique chronique qui touche 5 à 20 % des femmes en âge de procréer. Pouvant être très douloureuse, cette pathologie est causée par la présence de cellules de l’endomètre en dehors de l’utérus. Ces dernières, à chaque cycle menstruel au moment des règles, vont se désagréger et saigner, sans pouvoir être évacuées naturellement comme les règles. Elles risquent alors de provoquer des lésions, kystes ou nodules, à l’origine des douleurs.

Le Dr Jean-Philippe Estrade est chirurgien gynécologue à l’Hôpital privé Clairval (Marseille, Provence-Alpes-Côte d’Azur). Chaque semaine, il prend en charge des patientes en consultation et également en intervention. Il présente le parcours de soins consacré aux patientes souffrant d’endométriose.

 

 

Apporter enfin des réponses aux questions

La suspicion d’un cas d’endométriose démarre bien souvent de la même manière. « Nous avons des patientes qui se présentent avec une véritable douleur et des symptômes parfois tabous, relatifs aux saignements, aux règles, explique le spécialiste. Notre objectif sera de dépister la maladie à travers une phase de bilan et de proposer des solutions. »

Les spécialistes du service vont alors aider les patientes à mettre des mots sur leurs maux. « Elles souffrent mais ne savent pas pourquoi. Il arrive même que certaines soient en plein nomadisme médical : changeant régulièrement de spécialistes pour cause de pistes et de recherches infructueuses. » Pour cela, plusieurs méthodes de réhabilitation et de soins de support qui vont aider à vivre avec cette maladie seront proposées aux patientes. Parfois, une intervention chirurgicale sera cependant nécessaire, dans environ 20 % des cas, les plus graves.

Une prise en charge globale, un travail d’équipe

Pour une prise en charge efficace de cette maladie complexe, le spécialiste rappelle l’importance du partage en continu des connaissances entre praticiens. « Sur place, une équipe pluridisciplinaire composée au minimum de médecins de la douleur, de radiologues, de gynécologues, sera nécessaire pour cerner toutes les caractéristiques de l’endométriose et élaborer le type de prise en charge pour chaque patiente, au cours de RCP[1]. »

Un sondage réalisé avec l’association EndoFrance[2] révèle que les patientes découvrent généralement leur maladie au bout de sept ans de consultations, infructueuses. « Il est très important que les patientes persistent dans leurs recherches. Non, avoir mal n’est pas normal. Ni pendant les règles, ni pendant les rapports sexuels. Il faut lutter contre cette culture de l’acceptation de la douleur et mieux la considérer. Cela passe notamment par une bonne prise en charge gynécologique », insiste le Dr Estrade. Le groupe Ramsay Santé et l’Hôpital privé Clairval mettent un point d’honneur à poursuivre leurs efforts dans la lutte contre l’endométriose et pour une meilleure prise en charge de ce type de pathologies féminines.

 

[1] Réunions de concertation pluridisciplinaire

[2] endofrance.org